Autant le dire tout de suite, j’attendais énormément de ce roman.
Tout d’abord parce que le tome 1 était vraiment bon (Je le conseille à toutes celles et ceux qui ont lu l’adaptation comics de chez Panini), ensuite parce que le tome 2 l’était (beaucoup) moins et enfin parce que le synopsis annoncait quelque chose de grand.
Mais voilà, ce Pitch, justement, est le seul gros défaut de ce livre.
Après lecture du roman je ne comprends pas ce que raconte la 4e de couverture. A priori pas l’histoire du roman en tous cas. Le terme trahison parait alors incompréhensible. En tous cas si on le lie à Thrawn.
Tout démarre sur un problème politique bien connu : le budget.
Ici Thrawn et Krennic se démènent pour obtenir le maintien ou une rallonge de leur budget pour leur projet respectif. Thrawn pour développer ses TIE Défenseur, Krennic pour le fameux projet Nébuleuse (comprenez l’Étoile de la mort).
Un accord est alors trouvé sous la forme d’un pari : Si Thrawn trouve une solution, en 7 jours, pour se débarrasser des Grallocs (sorte de grand frère des Mynocks) qui empêchent Nébuleuse d’avancer à bon rythme, alors il pourra conserver son enveloppe.
Dans le cas contraire, le financement ira à Nebuleuse.
Grâce à son esprit de déduction Thrawn va vite découvrir que les Grallocs cachent un enjeu bien plus gros : un traitre au sein de l’empire.
Thrawn : Trahison est un bon roman de sf militaire ! Tous les ingrédients sont là. Une intrigue complexe et énigmatique, des antagonistes tout aussi mystérieux, des jeux de force et de pouvoir à tous les niveaux, de la tactique, de la stratégie, de l’action… bref Zahn est enfin de retour !
Finalement c’est le personnage d’Eli Vanto (de retour lui aussi) qui posera la question la plus importante du roman, ou peut-être de la trilogie : « Dans quelle mesure Thrawn est-il unique ? »
A en croire Zahn, Thrawn est quasi omnipotent ! Ses capacités d’analyse et de déduction, son intérêt démesuré pour l’art, font de lui un grand stratège.
Aucun problème ne peut lui résister. Le lecteur devient alors le spectateur des mécanismes qui se mettent en place dans le cerveau du Chiss, sans faille.
Et c’est là que c’est un peu gros. Thrawn n’a pas de point faible selon Zahn. C’en est presque lassant. Faire quelques écarts, quelques erreurs aurait rendu le personnage peut-être plus « humain ».
Pour terminer, grâce à des personnages secondaire forts et désormais incontournables, comme l’amiral Chiss Ar’Alani et Eli Vanto, Zahn nous plonge au sein de l’ascendance Chiss et pose les première pierres de ce qui fera sa seconde trilogie. Personnellement j’ai une certaine hâte.
Voilà, c’est donc avec un réel plaisir que j’ai pu retrouver tout ce que j’avais apprécié dans le premier opus. Si vous avez, comme moi, été déçu par Allégeance, jetez vous sur ce dernier tome !
À noter le très bon choix de Pocket pour l’illustration de couverture. Superbe !
Pocket que je tiens à remercier pour le SP. Vous êtes top !