Alexander Freed nous propose à nouveau un beau bébé de près de 600 pages. Un format qui a l’avantage de permettre une belle immersion dans le récit mais qui peut souffrir de quelques longueurs. C’est un peu le cas ici.
Ce second volet est construit sur les même mécanismes, éprouvés, que le premier opus, rien d’étonnant jusque là, il n’y a pas de raison que cela change.
Des chapitres pas trop étendus, segmentés en parties plutôt courtes donnent du rythme et réussissent (souvent) à rompre certains passages un peu longs.
Heureusement l’écriture de Freed, très fluide et avec beaucoup de style, aide également beaucoup le lecteur.
Il est toujours aussi pointu dans sa manière de décrire les conflits armés et les stratégies militaires.
Comme je le disais plus haut nous sommes immergés, emportés dans les combats spatiaux, aux côtés des pilotes, qu’il s’agisse de rebelle ou bien d’impériaux.
C’est souvent haletant, sous tension mais ne sonne jamais faux. On est dans du Star Wars c’est une certitude.
Malgré la détermination des rebelles les forces de l’empire semble impitoyables. Ce roman aurait d’ailleurs pu être sous-titré « L’empire contre attaque ».
L’horreur est partout… Chaque camp est violent et tue sans pitié. Il est difficile d’y voir clair, tout n’est pas blanc ou noir.
Les rebelles font autant de victimes, peu de prisonniers, et sont tout aussi radicaux que les impériaux. Mais on ressent, comme dans le tome précédent une certaine lassitude de part et d’autre.
Ils sont tous lucides sur leur mort annoncée, au point que du côté des rebelles on joue au « qui ? quoi ? Où ? » (Qui entend parler de ma mort ? Quel en est la cause ? Où ça se passe ?).
Comme si le fait d’imaginer sa propre mort permettait d’en maitriser l’issue et le déroulement et donc de faire disparaitre l’appréhension.
Toujours au sujet des personnages, Alexander Freed continue sur sa lancée et nous propose cette fois-ci des flashbacks sur Yrica Quell et sur Caern Adan.
Tout ce qu’il faut pour s’attacher aux personnages en espérant, tout au long du roman qu’il ne se la joue pas GRR Martin et qu’il les dégommes tous les uns après les autres.
Parce que oui, on s’attache. On apprécie de plus en plus ces pilotes si différents soient-ils.
On a donc ici un tome bien plus sombre que le précédent, qui malgré des passages un peu longuets, reste très cinématographique.
Freed excelle dans l’exercice et nous décrit des combats spatiaux épiques, pleins de tension (coucou la bataille finale). À noter également les liens important avec la trilogie Riposte ! (ça me donnerait presque envie de la relire). Bref accrochez vous.
Et comme tout bon blockbuster, restez bien jusqu’à la fin pour profiter d’un twist final inattendu qui rebat les cartes et annonce un troisième volet fort en émotion.
PS : Si vous êtes un fan de l’univers Légendes et notamment de la série X-Wing comme moi, vous ferez forcément des comparaisons…
Perso j’ai toujours une petite préférence pour la série de Stackpole. Même si la trilogie présentée ici reste très bonne !