Saison 2 de 'The Mandalorian' : Améliorer la production virtuelle avec StageCraft et affronter le redoutable dragon Krayt
Bill Desowitz - 11 juin 2021 pour indiewire.com
La série "The Mandalorian" de Jon Favreau est revenue pour une deuxième saison sur Disney+, avec des innovations en matière de production virtuelle,
tout en introduisant des créatures telles que le menaçant dragon Krayt et les araignées de glace.
Le point culminant sur le plan technologique a toutefois été le lancement de StageCraft 2.0, la solution de production virtuelle d'Industrial Light & Magic.
Grâce à un nouveau moteur de rendu interne appelé Helios, le fond numérique immersif à mur de LED des Manhattan Beach Studios à Los Angeles a généré en temps réel des environnements numériques
d'apparence plus cool et a donné l'illusion d'être sur place grâce à un éclairage interactif et à un suivi de caméra fidèle à la perspective.
"Helios nous a donné une plus haute résolution et une plus grande fidélité d'image", a déclaré Richard Bluff, superviseur VFX de la série.
"Les éléments qui entraient dans les environnements pouvaient non seulement être affichés en temps réel sur le mur,
mais aussi être facilement affichés dans n'importe lequel des moteurs de rendu que nous utilisons en post-production.
Cela a permis une grande flexibilité en amont.
En somme, nous avons redimensionné les pixels affichés à l'écran."
L'autre amélioration importante a consisté à étendre l'espace à l'extérieur du volume des murs LED pour offrir une plus grande liberté d'action.
Ainsi, pour la première fois, ILM a construit des décors physiques adjacents au volume, permettant aux réalisateurs de pousser un personnage d'un décor physique jusqu'au milieu du volume ou vice versa.
Un bon exemple est l'épisode 5 ("Le Jedi"), qui se déroule entièrement en extérieur sur la planète Corvus, où Mando (Pedro Pascal) apprend de la Jedi Ahsoka Tano (Rosario Dawson)
que le bébé Yoda s'appelle Grogu.
En un seul plan, la caméra suit Mando à travers la forêt brûlée jusqu'à l'autre plateau.
"Dave Filoni, qui a écrit et réalisé l'épisode, savait que les conditions d'éclairage sur la planète ne reposaient pas sur la lumière directe du soleil car
cet environnement vivait sous la fumée étouffante des forêts incendiées", a ajouté Bluff.
"Ainsi, non seulement nous avions un soft box qui éclairait le décor physique à l'extérieur du volume, mais il était imité sur l'écran LED lorsque [Mando] entrait, et, à travers la caméra,
vous ne saviez pas où la transition se trouvait.
StageCraft 2.0 a permis au suivi de la caméra et à l'éclairage d'apparaître transparents entre le décor physique et l'intérieur du volume."
Pendant ce temps, avec "The Mandalorian" ajoutant plus de créatures et d'action épique, le superviseur VFX Joe Bauer ("Game of Thrones"),
plusieurs fois récompensé par des Emmy Awards, a été recruté pour aider ILM.
"Joe a apporté beaucoup de bonnes idées et un style de travail différent", poursuit Bluff.
"Il s'est beaucoup intéressé à la prévisualisation, et a passé beaucoup de temps avec The Third Floor à aider à concevoir des plans avec les directeurs de la photographie [Baz Idoine et Matt Jensen]
et à s'assurer que cela s'inscrivait de manière créative dans l'univers de 'Star Wars'."
Bauer a apporté son aide pour le dragon de Krayt (" Chapitre 9 : Le maréchal ") et les araignées de glace (" Chapitre 10 : Le passager ").
Le tournage a eu lieu dans un volume LED de 80′ x 100' exploitant StageCraft, sur un arrière-plan recouvert de sable aux Manhattan Beach Studios ( qui fait office de Tatooine),
et dans des décors construits sur scène de diverses configurations.
The Marshal" a dépoussiéré un des favoris de "Star Wars", les Banthas de Tatooine, que l'on n'avait pas vus depuis "Un nouvel espoir", a déclaré Bauer.
"Le modèle de Bantha de Legacy Effects était essentiel pour établir l'échelle du Krayt, car l'immense dragon devait pouvoir avaler le Bantha de la taille d'un éléphant en une seule bouchée."
Le Krayt crachant de l'acide est apparu pour la première fois sous forme de squelette dans "Un nouvel espoir".
Le directeur artistique d'ILM, Doug Chiang, et son équipe ont conçu la créature et l'ont mise à l'échelle pour donner l'impression qu'il s'agissait d'un adulte.
"Mais la partie intéressante du dragon était qu'il avait à l'origine plusieurs pattes", a déclaré Bluff.
"L'idée est qu'au fur et à mesure que la créature grandit pour devenir adulte, ses pattes se multiplient et
le public ne se rend pas compte que sous le sable se trouve le corps d'une créature complète avec toutes ses pattes.
Mais, au fur et à mesure que Jon développait l'histoire, il pensait qu'il était plus convaincant d'enterrer le corps sous le sable, et,
comme la créature se déplaçait dans le sable, cela laissait le corps un peu mystérieux."
ILM a ajouté plus de détails à fur et à mesure que la tête se rapprochait de la caméra, en veillant à ce que la surface sous l'œil présente de nombreuses fissures dans la peau,
permettant au sable de couler en cascade à travers elles et de tomber du visage. Pour l'intérieur de la bouche (inspiré des tortues serpentines),
le sable devait rouler sur la langue et aller à l'intérieur ou à l'extérieur de la bouche.
Le plus grand défi, cependant, a été de faire en sorte que cette créature gigantesque se déplace dans le sable d'une manière crédible,
puisque Favreau voulait que le dragon nage dans le sable comme un crocodile.
Pour y parvenir, on a eu recours à un effet de liquéfaction, et le déplacement du sable en surface a été dérivé du mouvement de la créature en dessous.
Le travail de simulation du sable a été réalisé à ILM Singapour, sous la supervision de John Knoll, plusieurs fois oscarisé et directeur de la création du studio.
"Les retouches consistaient souvent à corriger l'échelle et à atténuer la granularité excessive", ajoute Bauer.
"La dynamique générale était souvent parfaite à la première révision, une fois les paramètres interactifs établis et l'animation des créatures approuvée par le [directeur de l'animation] Hal Hickel et Jon.
Étant donné que le positionnement de la créature évoluait d'un niveau largement supérieur au sol à un niveau considérablement inférieur à la surface du sable,
la dynamique des mouvements était essentielle pour piloter les simulations de sable."
Les araignées Krykna, qui vivent dans des cavernes de glace, sont également une résurgence du passé,
l'équipe du réalisateur ayant dépoussiéré des concepts inutilisés du légendaire designer Ralph McQuarrie destinés à "L'Empire contre-attaque".
"Nous sommes allés un peu plus loin en ayant non seulement la mère araignée mais aussi tous les bébés araignées qui ont attaqué [le vaisseau de Mando], le Razor Crest", a déclaré Bluff.
"Le défi de l'animation se résumait au nombre de membres que possédait la créature, à faire en sorte que la répartition du poids sur tous ces membres fonctionne,
mais aussi à les déplacer à la vitesse appropriée."
"Les araignées devaient soulever de nombreuses particules de neige, traverser rapidement diverses surfaces glissantes et, finalement, causer des dommages importants au Razor Crest", ajoute Bauer.
"Jon a donné une instruction particulièrement perspicace : il fallait éclairer la mère araignée géante comme si elle se trouvait dans un film d'horreur de James Whale des années 1930,
de manière éparse et dramatique, au moment où elle plaque le vaisseau en fuite au sol, puis regarde à travers son pare-brise givré dans le cockpit."
https://www.indiewire.com/2021/06/the-mandalorian-season-2-vfx-krayt-dragon-1234643983/
Sam 19 Juin 2021 - 8:42
