J’ai l’impression que je suis à contre courant avec cette seconde phase. Là où j’ai eu du mal avec le roman précédent, les avis étaient plutôt positifs.
Ici je trouve que c’est un roman bien meilleur (malgré quelques défauts) alors que les avis sont plus sur la retenue
A priori les attentes ne sont pas les mêmes pour tout le monde. Et heureusement !
Je m’explique.
Pour être franc, lorsque j’ai lu la 4e de couverture j’ai eu peur que le roman soit une nouvelle histoire d’amour. Un truc à l’eau de rose peu à mon goût et qui réussit rarement à l’univers Star Wars.
Après la petite déception qu’était la Voie de la duperie j’ai donc pris ce roman avec un peu d’appréhension.
Contre toute attente, Convergence a été pour moi une belle surprise.
Tout d’abord par son rythme. Bien loin du précédent, celui-ci est plus dynamique.
Le roman est composé de 4 parties dont les titres sont évocateurs de l’évolution tendue de la situation, eux même séparés en cours chapitres.
Dès le début du roman on est entrainé, immergé dans le conflit entre les habitants des deux planètes jumelles.
Et pourtant, l’autrice nous laisse tout de même le temps de faire connaissance avec les personnages et les deux planètes que tout oppose.
Véritables protagonistes, l’une surprend par sa douceur alors que la seconde est bien plus austère et aride. Mais toutes deux semblent magnifiques sous la plume de Zoraida Cordova.
Côté personnages justement, accrochez-vous. Convergence vient avec son (important) lot de nouveaux noms.
Ce qui est appréciable cependant c’est qu’ils sont fouillés et chacun est à sa place dans le récit, même si quelques clichés ont la vie dure lorsqu’il s’agit de Star Wars.
On peut citer par exemple :
- Axel Greylarck, le beau gosse issu d’une famille fortunée qui se frotte aux basfond et qui se révèle des plus prétentieux et agaçant.
- Gella Nattai, chevalier dévouée mais parsemée de doutes et questionnements. Un peu border comme on les aime, solitaire, puissante…
- Enya, la padawan hyperactive et joyeuse.
Même les maîtres Jedi sont un peu trop dans le moule déjà bien connu des personnages sages et expérimentés.
Tout ceci n’est pas très nouveau. C’est un des rares point regrettable.
Côté récit maintenant.
Sur le papier ça peut sembler simpliste et déjà vu. Les amateurs de Fantasy ne seront pas perdus.
On y voit d’ailleurs quelques schémas narratifs un peu usés.
Mais le point fort du roman réside selon moi sur l’écriture de Cordova (pourtant critiquée chez certains).
J’ai trouvé que la manière dont elle décrit les tensions politiques et les suspicions, les manigances et les complots mais aussi les sentiments naissants entre les deux prétendants était tout à fait juste.
Rien n’était gratuit la dedans.
Et il y a un bel équilibre dans les scènes de contemplation (lorsqu’elle décrit les deux planètes par exemple) et dans les scènes d’action.
C’est fluide, ça se lit tout seul et ça a été, pour moi, une lecture d’été parfaite, très divertissante.
Cordova va même jusqu’à tenter quelques réflexions philosophiques sur la notion de foyer ou de racines.
C’est bien gentil tout ça, mais qu’en est-il de la Voie de la main ouverte ? Bonne question.
Il s’agira ici du second point négatif.
La Voie de la main ouverte et La Mère arrivent de manière subtile dans le récit, par petites touches.
En tant que lecteur on n’attend qu’une chose : en savoir plus.
Et malheureusement, à nouveau, nous n’aurons pas encore toutes les réponses…
Du coup, on se demande un peu où on nous emmène et quel est le but de cette seconde phase.
Ce qu’il faut toutefois pointer c’est l’évolution grandissante de l’emprise et de l’influence de la Mère.
Sa force de persuasion s’étend sur beaucoup de monde et pas seulement les adeptes de la « secte ».
Mais nous n’en saurons pas bien plus…
Malgré ses quelques défauts, Convergence a de nombreuses qualités qui font de lui un bon roman Star Wars.
En tous cas, c’est du Star Wars comme je l’aime avec de l’aventure, des mystères, des combats, des complots, de la politique et j’en passe.
Mon dernier regret sur cette seconde phase c’est qu’une partie de la promesse ne semble pas tenue.
Tout ce qui concerne la prospection et l’exploration des contrées lointaines n’est qu’effleuré au profit de l’intrigue générale.
La suite le 9 novembre, avec la sortie de Cataclysme de Lydia Kang