George Lucas : businessman futuriste et visionnaireN'importe quel réalisateur qui commence une épopée fantastique à l'épisode IV a de grandes ambitions...Et c'est à travers les produits dérivés, que Lucas a amassé une gigantesque fortune.
Petit retour aux sources : C'est grâce à "American Gaffiti", que Lucas écrit et réalise en 1973, qu'il récolte les fonds nécessaire à la réalisation de son premier Star Wars -1977-.
"American Graffitti" est, selon les propres termes de Lucas, "un film de drague rock n'roll".
Le pitch est simple : des jeunes se retrouvent, font des courses de voitures et tombent amoureux sur fond de musique rock...Un énorme succès commercial à l'époque.
Lors de la signature du contrat du premier opus de sa "Guerre des Etoiles", le cinéaste obtient la quasi-totalité des recettes de merchandising et de la diffusion vidéo du film contre un faible cachet pour sa réalisation et aucun pourcentage sur les entrées. A l'heure où le magnétoscope est peu répandu et où le merchandising existe à l'état embryonnaire, Lucas se pose en visionnaire du marketing, et sa fortune est faite.
Avec la vente des produits dérivés, une machine a générer des profits, inégalée jusqu'à ce jour dans l'histoire d'hollywood, se met en marche.
Le premier volet Star Wars -épisode IV- rapporte 1,17 milliards au box office, devenant le deuxième film le plus rémunérateur de tous les temsp, derrière "Gone With the Wind"-Autant en emporte le vent-(1939).
Avec un apport initial de 13 millions, "Star Wars" s'avère être un pari plus que gagnant pour 20th Century Fox.
Viennent ensuite cinq blockbusters. Et toute une floppée de cassettes, Dvd, jouets, jeux vidéos et livres. 30 ans après, la franchise "Star Wars" a généré la somme démentielle de 22 milliards de dollars.
Une des clés de ce succès jamais démenti, c'est la stratégie de Lucas. Il s'est en effet attaché à éditer et rééditer sans cesse ses succès. Ainsi, en 1997, alors que le souvenir de Skywalker commence à pâlir, Lucas reprogramme la trilogie au cinéma, améliorée par de nouveaux effets spéciaux digitaux.
La commercialisation de cette "Edition Spéciale"en vidéo accouche d'une nouvelle génération de "Jedi-maniacs" et d'"Ewok-lovers".
Vient ensuite une nouvelle trilogie -Episode I,II et III- commencée en 1999. Et même si chaque épisode récolte les foudres de la critique, et l'indifférence des fans de la première heure, il bat systématiquement tous les records au box-officce.
Grâce à cette fantastique longévité, les enfants d'aujourd'hui sont aussi friands de sabres lasers en plastique qu'ils ne l'étaient en 1980.
Selon John Singh, porte-parole de LucasFilms, les produits dérivés Star Wars -jouets, jeux vidéos,...- ont rapporté 1,5 milliards à la société en 2006, bien plus que les produits dérivés des autres grandes productions comme "Superman", "Spider-Man" ou "Pirates des Caraïbes".
Alors que les projections en salles n'ont rapporté "que" 6,68 milliards de dollars, la plus grande partie des revenus "Star Wars" - plus de neuf milliards de dollars- ont été réalisés par des firmes de jouets comme Kenner et Hasbro.
Selon un analyste financier, les jeux vidéos développés par LucasArts, une filiale de LucasFilms, auraient, quant à eux, rapporté 1,6 milliards de dollars.
Ce n'est pas tout. Le succès de LucasFilms, a fait la fortune d'autres sociétés. La commercialisation de romans "Star Wars" aurait rapporté quelques 200 millions de dollars à la maison d'édition Random House.
Mais l'empereur de la galaxie Star Wars, c'est George Lucas lui-même. Forbes estime ainsi sa petite fortune à 3.6 milliards de dollars.
source : entrevue.fr