“Star Wars” and the Coronet in 1977: An oral history. par PETER HARTLAUB (Critique pop culture pour le San Francisco Chronicle)
15 Mai1983: Trois fans de the Return of the Jedi à l'ouverture du cinéma Coronet.
J'étais au sous-sol dans les archives du Chronicle l’automne dernier, à la recherche d'images de l'ancien cinéma Fox de San Francisco,
quand je suis tombé sur une petite enveloppe brune avec quelques mots écrits au marqueur bleu: “Star Wars — Movie at the Coronet: Theater lines.”
J'étais tellement excité que je n'ai même pas attendu d'arriver à la table lumineuse qui était à cinq pas de moi.
J'ai sorti un négatif, je l’ai approché de l'une des lampes d’éclairage fluorescentes et j’ai tout de suite reconnu la foule des gens qui entourait le vieux Coronet Theatre le 28 mai 1977. Star Wars.
Trois jours après la sortie, le jeudi suivant, ces photos annonçaient un grand événement.
Jusqu’à sa démolition en 2007, le Coronet a continué à être connu comme « le cinéma de Star Wars ».
Mais j'étais agréablement surpris quand des dizaines de fans, d’habitants, d’employés du Coronet ont posté des commentaires et envoyés des e-mails de leurs souvenirs.
J'ai immédiatement deviné une histoire d’amour, cette histoire orale, vous la trouverez ci-dessous.
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Je suis impatient de lire vos « souvenirs Star Wars » du Coronet dans vos commentaires ...
(Photo: Gary Fong/The Chronicle 1977)
Le Coronet a ouvert dans le district de classe ouvrière de Richmond à une époque où les cinémas sur Market Street avaient atteint leur pic de popularité et d’autres théâtres ont été construits dans la banlieue de Bay Area.
Le Coronet se vantait d’avoir plus de 1350 sièges, y compris des plus grandes chaises confortables en loge. Il a été construit comme une alternative luxueuse aux anciennes salles de cinéma.
SAN FRANCISCO CHRONICLE (Article du 2 novembre 1949): «Le grand confort du Coronet sera dévoilé ce soir à San Francisco. C’est le premier cinéma d'une telle importance à être construit en 15 ans.
Il ouvrira ses portes sur le Geary Boulevard près du boulevard Arguello. Les premiers noctambules pourront voir « I Was a Male War Bride»
(Note du Coyote : Allez coucher Ailleurs en français) ,
une comédie débridée mettant en vedette Cary Grant et Ann Sheridan.
John Stanley (Journaliste au Chronicle , 1960-1993): Je me souviens avoir vu "Ben Hur" en 1959 quand j'ai déménagé à San Francisco. Aller au cinéma à San Francisco était une nouveauté et une rareté.
J'ai tout simplement adoré. Je l'ai vu au moment où il a ouvert, puis je l’ai revu un mois ou deux plus tard. Il a peut-être été joué cinq ou six mois là-bas, si ce n'est plus.
GARY MEYER (Diffuseur de Star Wars au Coronet pour United Artists en 1977): The Coronet avait une bonne réputation pour la qualité de sa projection et pour le son. C’était du 70mm.
Les deux meilleurs systèmes sonores de la ville se trouvaient au NorthPoint et au Coronet.
Si vous étiez un cinéaste et que vous connaissez les cinémas de la ville, si vous étiez George Lucas ou Francis Coppola, c’est dans ses théâtres que vous vouliez projeter vos films.
CRAIG BARRON (16 ans, fans de Star Wars en 1977): Retour dans les années 1970, c'était une période très intéressante pour les films.
C’était l'époque de la série "Le Parrain" et "Taxi Driver" était sorti l'année précédente. Le flic justicier "Dirty Harry" était sorti.
Ce sont tous des films pour adultes, graves, intenses et il n'était tout simplement pas pensable, pour moi, qui avait 15 ou 16 ans, d’aller les voir. Hollywood n'avait pas fait de films d'aventure depuis longtemps.
Je pense que c'est une des raisons du succès du film. C'était amusant de revenir à un cinéma nouveau. Lucas a réinventé ce genre en offrant de nouvelles sensations à une nouvelle génération. Et nous étions prêts.
Chronicle archives
Malgré le succès surprise d’American Graffiti, les studios attendaient peu de Star Wars au moment où il est sorti.
Lucas avait négocié sur les produits dérivés et les droits des suites, en échange de ses droits de scénaristes et de réalisateurs.
(Note de Coyote : C’est cet accord qui empêche Disney de posséder 100% de Star Wars) GARY MEYER: J’étais à Los Angeles, en train de dîner avec le directeur de la distribution et du marketing pour la 20th Century Fox, un homme du nom de Peter Myers.
J'ai dit: "Savez-vous ou en est Star Wars ?"
Et il a dit: "Oh mon dieu, nous avons fait une projection pour Alan Ladd Jr. (Chef des studios pour la Fox) et l'ensemble du conseil et ils se sont endormis.
Nous allons mettre le film de côté".
Il a dit qu'ils n’auraient pas dû investir. Ils allaient enterrer le film et ils ne se souciaient pas.
J'ai dit: «Tu ne sais pas ce qui s'est passé? »
Lucas diffusait un diaporama lors de convention. Et il publiait des livres de poche et des séries de bande dessinée parce qu'il possédait les droits.
Et il n’en avait pas parlé à la Fox. Ils ne savaient pas. Ils ne savent même pas ce qui se passait.
John Stanley: Ils diffusaient les bande annonce pour Star Wars et je me souviens que je pensais qu'elles ne montraient pas beaucoup de personnage.
Dans ces bandes annonces, ils disaient que Star Wars allait ouvrir la porte vers un nouvel univers incroyable pour le spectateur.
Et je pensais qu’il fallait absolument retravailler ces bandes annonces. Mais elles ont attiré le public et créé l’envie de voir ce film.
CRAIG BARRON: Il y avait une bande annonce avec la musique de Vivaldi. Mais il n'y avait pas beaucoup d'informations sur le film. On a tous été surpris.
GARY MEYER: Pour la Fox, l’autre film de l'été était "The Other Side of Midnight"
(Note du Coyote : film de Charles Jarrott avec Marie-France Pisier, John Becket Susan Sarandon). La Fox avait de grands espoirs pour ce film. Quand est venu le temps de réserver, ils ont dit, "Nous voulons The Other Side of Midnight dans les plus grandes salles et vous pouvez faire ce que vous voulez avec ce film 'Star Wars'."
Heureusement, à San Francisco, nous avions l'Alexandrie et le Coronet. J'ai dit: "The Coronet est l'endroit où je veux projeter Star Wars.
"Je veux la présentation, je veux l'écran géant." Mes patrons s’en fichaient car j'avais déjà eu du nez avec American Graffiti.
Chronicle archives
Star Wars a ouvert un mercredi dans seulement 32 salles de cinéma aux États-Unis, y compris le Coronet. Un seul autre théâtre, le Century 22 à San Jose a projeté le film le 25 mai.
Mais d'abord, le premier Mai, il y avait eu une avant-première au NorthPoint près du Fisherman’s Wharf
(Note perso du Coyote : Punaise j’y suis allé sans savoir !) de San Francisco.
Parmi les spectateurs, il y avait les élèves de l’école d’art dramatique de Tamalpaïs du chanceux Dan Caldwell.
Quelques années plus tôt, en 1973, un autre groupe d'étudiants avait travaillé avec Lucas sur le film "American Graffiti".
ANN KILLION (Élève à Tamalpaïs en 1977): Un grand nombre d'étudiants en art dramatique avaient été figurants.
Ils ont été filmés dans la salle de sport pour American Graffiti. Donc, je pense qu'il y avait une relation entre le département cinéma et Lucas.
Je me souviens qu'il semblait super tôt pour se lever le dimanche matin, mais ils ont clairement indiqué que c'était un privilège. Mais bon. Un groupe d'entre nous y est allé.
Je me souviens d'avoir été emporté par les crédits d'ouverture. C'était tellement cool. Avec mes amis, nous sommes rentrés et j'ai payé pour le voir probablement cinq fois.
Je me suis toujours senti privilégié d'avoir été dans le public test. Je pense que nous avons rempli un questionnaire après mais je ne suis pas sûr.
Cela m'a appris une bonne leçon : « Se réveiller tôt le week-end ».
Le bouche à oreille a été fort et l'article du critique John L. Wasserman pour le San Francisco Chronicle a défendu le film, le qualifiant de « film le plus excitant de cette année. Passionnant pour le spectateur et passionnant pour le cinéma ».
Le vendredi soir, le 27 mai, la file d’attente du Coronet lignes faisait le tour du bloc.
CRAIG BARRON: C'était comme Woodstock. Imaginez des milliers de personnes arrivant dans une petite zone qui n'est pas vraiment prévue pour cela.
BETH Maclean (élève de sixième année en 1977 et habitante dans la Jordan Avenue, à un demi-pâté de maisons du Coronet): Notre quartier s’était transformé.
Parfois, il y avait une file d’attente pour mes acheteurs de billets d'un côté et une file pour les possesseurs de billet de l'autre côté.
Ils attendaient si longtemps qu'ils se rencontraient à Rossi Park.
Notre quartier est passé de celui où l’on pouvait rouler tranquillement et se garer en face de sa maison à un quartier ou il était impossible de se garer. Même la nuit.
Je pense que c'était peu de temps après que la ville n’instaure le permis de stationnement et les PV. Nous, nous n’avons pas arrêté de ramassé des emballages, des déchets et de la ferraille devant notre maison.
CRAIG BARRON: Ce qui était intéressant au sujet du Coronet, c'est qu'il était un cinéma de quartier. Vous deviez faire un long trajet en autobus pour y aller.
Et une fois que vous étiez là, il n'y avait rien d'autre à faire que de rentrer à la maison. Je pense que beaucoup ont fait en voyant les files d’attente. Mais vous finissiez par rester pour voir le film.
AL LEVIN (Coronet manager, cité dans un article du Chronicle le 3 Juin 1977): «Je n'ai jamais rien vu de tel. Nous recevons tous les types de public.
Les personnes âgées, les jeunes, les enfants, les groupes de Hare Krishna. Ils apportaient des cartes à jouer dans la file d’attente.
Nous avions des joueurs de dames, nous avons des joueurs d'échecs, des gens avec de la peinture et des paillettes sur le visage.
Des mangeurs de fruits comme je n'ai jamais vu avant, les gens chargés à l'herbe et au LSD. C’était un public participatif.
Ils sifflaient le méchant, ils criaient et gueulaient pour tout le reste. Quand les gosses sortaient de l’école, ils devenaient fous. "
Courtesy Michael Hylton
Les habitants et les employés du cinéma espéraient que les files d’attente allaient diminuer, après le week-end d'ouverture.
Mais le "buzz" était en marche avec des articles sur les files d’attente dans les journaux et à la télévision, la foule ne fit que grandir les semaines suivantes.
Le Coronet augmenta le nombre de ces employés, y compris les vigiles pour contrôler le stationnement et les files des deux stations-service locales.
MICHAEL HYLTON (employé du Coronet en 1977): The Coronet était vraiment mon premier véritable emploi hormis la livraison du Chronicle. Je ne sais pas si c'était deux ou trois jours après la sortie du film.
Nous (Michael et son frère jumeau Alan) sommes allés au Coronet pour postuler pour un emploi, et ce jour-là nous étions tous deux engagés.
C’était déjà fou et chaotique là-bas. Il y avait depuis longtemps de longues files, chaque jour. Nous avons travaillé dur depuis le premier jour.
ERIC GOEBEL (Projectionniste au Coronet dans les années 1980 et 2000): J'ai commencé à l'Alexandrie, mais mes yeux étaient toujours sur le Coronet.
Le gars qui a conçu la cabine (de projection) était Guido Girolo, c’était un professionnel accompli. La cabine était fantastique. Le personnel était vraiment exceptionnel, vraiment cohérent.
Nous avions l'habitude de faire des choses ensemble en dehors du travail. Nous aimions aller à Yosemite, à Disneyland, faire des trucs comme ça.
En regardant en arrière, je savais que c'était un bon endroit, mais je n'ai pas réalisé à quel point c'était extraordinaire jusqu'à que ce soit terminé.
MYCHAEL HYLTON: Quelque fois, nous faisions des soirées.
A 23 heures après la dernière projection, Eric se mettait aux platines et faisait monter le son. Nous faisions des fêtes et nous buvions des bons coups s’était comme cela au Coronet.
Ce n’était pas légal, mais c'est ce que nous avons fait.
Le succès de "Star Wars" a impacté l'économie locale de manière inattendue.
Un barman au Z Buffet a inventé une boisson sur le thème de Star Wars.
Un magasin d'alcool à proximité a fait un malheur en vendant des bonbons. D’autres entreprises n’étaient pas heureuses de voir cette foule.
LARRY NASEY (Manager de la station-service Union 76 en 1977): Nous n’aurions jamais imaginé que les files d’attentes seraient comme cela. Et je sais que mon patron ne laisse jamais rien au hasard.
Même si c'était une grande station, nous n'avions qu’une toilette. Nous avons essayé de la laisser ouverte pendant un certain temps.
Nous avions un mur à l'arrière. Il était un peu sur un angle. Les gars venaient uriner la et en regardant le chemin d'urine, nous faisions des paris sur celui qui allait arriver au mur opposé en premier.
Kate Grey et Beth MacLean en 1977 et en 2012.
KATE GREY (la sœur de MacLean, étudiante en deuxième année au lycée en 1977): Je me souviens de l'aspect social du film.
Pour moi, il y avait des garçons dans la rue qui étaient extrêmement mignon et j'ai eu le béguin. Ils traînaient là-bas et ils faisaient du skateboard en remontant et en descendant les files d’attente.
Mes copines et moi, nous nous baladions dans les files d’attente. Je pense que certain gars faisaient de même chose. Je ne sais pas quel était notre but. Nous étions adolescents.
Nous aimions suivre ses files d’attentes. C'était une forme de divertissement.
BETH MacLEAN: Je me souviens d'amis qui tentaient de faire de l'argent sur la file. Un garçon dans la rue a eu pas mal d’imagination.
Il faisait du café dans une grande machine à café. Je pense qu'il a également vendu des hot-dogs. Il avait un chariot et il vendrait de la nourriture.
Gardez à l'esprit qu'il n'y avait pas un Starbucks à chaque coin de rue.
J'ai fini par faire la même chose jusqu'à ce que mes parents réalisent que j'utilisais leur café au lieu d’acheter le mien.
CHARLES LIPPINCOTT (Lucasfilm publicité, cité dans un article du Chronicle le 3 Juin 1977): «Le revenu du merchandising devrait rapporter près d'un million de dollars et c'est sans doute une vision prudente».
Le merchandising pour la franchise Star Wars a fini par générer beaucoup de milliards de dollars.
Les photos du Chronicle confirment que toute personne née avant le 28 mai 1977 porte un T-shirt Star Wars.
Quelque chose de spécial se passait dans cette file d’attente. Pour certains jeunes fans, l'expérience a littéralement changé leur vie.
MICHAEL RHIN (12 ans en 1977 et fan de Star Wars): Je voulais y aller avec mon père. Nous sommes arrivés et les files d’attente s’était tout simplement fou.
Il était en colère. Alors il a dit: «Sors de la voiture et rentre dans la file d’attente, je vais parc."
Je me suis installé et bien sûr un mec remontait la file, il me regarda droit dans les yeux et il a commencé à prendre des photos.
Michael Rhine in 1977 (Gauche) et Rhine avec ces enfants en 2013. (Photos: Gary Fong, Brant Ward/The Chronicle)
GARY FONG (photographe au Chronicle de 1972 à 2005): Chaque photo que j'ai faite, si je les regarde, va me rappeler quelque chose, y compris les paramètres d'exposition.
Le 28 mai 1977 s’était un de ces 1/250 f/16, brillants, lumineux et ensoleillé, vous ne pouviez pas y échapper.
C'était l'après-midi, je tournais là, la lumière était terrible. Si je pouvais, j’aimerais y revenir.
CRAIG BARRON : C'était un sentiment communautaire. Même si vous attendiez dans la file, tout le monde s’amusait et était excité par l'expérience que l’on allait partager.
C'était comme une fête, comme avoir des amis que vous ne connaissiez pas et avec qui vous alliez partager quelque chose.
Il y avait des petits badges ou était écrits: " May the Force Be With You." Je me souviens que le lendemain à l’école tout le monde en voulait.
Si vous pouvez l'imaginer, ils disaient: «Qu'est-ce que c'est? Que signifie «May the Force Be With You?". "Vous le saurez bien assez tôt."
GARY FONG: Après la séance photo, je me souviens être passé plusieurs fois devant le cinéma sur le chemin du travail.
Et je disais: «Je dois voir ce film. Je dois y aller un de ces jours." Je l'ai vu, et j'ai adoré!
Chaque fois qu’il est diffusé, c'est sûr, je me retrouve devant mon téléviseur.
MICHAEL RHIN: En 12 ans, c’était la plus belle chose que j’ai jamais vu. Je ne peux pas vous dire combien de fois je l'ai vu au Coronet. Une douzaine de fois peut être.
MICHAEL HYLTON: Au moins 200 fois.
CRAIG BARRON: Combien de fois? Je ne pourrais même pas les compter. Il est clair que c'est quelque chose qui a changé ma vie. Je dois dire que, en définitive, il a façonné la carrière que j'ai finalement poursuivie.
Courtesy Michael and Alan Hylton
Star Wars a été un énorme bond en avant dans les effets spéciaux comme King Kong l’a été en 1933. Il s'est rapidement propagé à d'autres cinéma dans toute la région de la baie de San Francisco,
mais le Coronet a continué à en profiter tout l'été. Pendant ce temps, l’action de la 20th Century Fox a bondi de 12 $ à 16,50 $ dans la semaine qui suivait la sortie de Star Wars.
CRAIG BARRON: Ce fut certainement un film moderne. Il a fallu toute la technologie existante pour les effets spéciaux et relever la barre encore plus haut.
On ajoute la commande de mouvement par ordinateur pour photographier les engins spatiaux. Des lentilles de haute qualité qui ont permis de créer une toute nouvelle industrie.
Avec ce film, c'était vraiment une renaissance pour les effets visuels. Et j'avais très envie de faire partie de cela.
GARY KURTZ (Producteur de Star Wars, cité dans un article du Chronicle le 3 Juin1977): «Je ne pouvais pas deviner ce que Star Wars allait faire.
Les gens font d'énormes projections pour les films, comme 60 millions de dollars au box-office et puis tout le monde fait la gueule.
La chose qui est important pour moi ce n'est pas l'argent, mais les gens représentés par les dollars.
Le plus grand bénéfice est peut-être le fait que Star Wars encouragera d'autres cinéastes à emboîter le pas. Je pense que nous avons touché un nerf que Hollywood n’avait pas utilisé depuis de nombreuses années ".
GARY MEYER: Il y a eu une bagarre avec la Fox. Il y avait un énorme combat. Ils n'avaient pas d'attentes pour le film. Mais une fois qu'il a commencé à faire des entrées ...
HERB CAEN (Chroniqueur au Chronicle à partir d'un 10 novembre 1977): "Ah, oui. Une collision intergalactique de proportions cosmique semble inévitable sur Geary Blvd.
Star Wars de la Fox réalisé par George Lucas de San Anselmo a maintenant dépassé la barre des 2 millions de dollars de ventes de billets au Coronet.
Le problème, c’est que le 16 décembre, le Coronet a également signé un contrat pour le blockbuster de 22 millions de dollars de la Columbia, Rencontres du troisième type
et la Fox va se mettre en danger si elle déplace Star Wars dans un cinéma moins désirable.
Après une bataille juridique, Star Wars fut déplacé vers le Cinéma 21 à San Francisco. Close Encounters
(Rencontre du 3ème type) était un nouveau succès.
Les deux films ont rapporté plus de 3 millions de dollars au Coronet en moins d'un an.
Le United Artists Theatre Co. a déposé son bilan en 2000 et le Coronet a été mis en vente.
L’ Institute for Aging a acheté la propriété avec des plans pour raser le cinéma et construire une maison de soins.
La dernière séance a été "Million Dollar Baby" le jour de la Saint-Patrick en 2007.
Photo de la démolition du Coronet.
ERIC GOEBEL: Savoir ce qu’il va arriver ne rend pas les choses plus facile quand le jour arrive. Je regrette qu'il n'y ait pas eu plus de fanfare comme pour la fermeture du Fox en 1963.
Je pense que les propriétaires de cinéma et de l’Institute for Aging étaient inquiets des protestations.
BETH MacLean: Nous sommes allés voir Star Wars quand il est sorti en 1977 et la réédition dans les années 2000. Mon mari et moi avons dit: «Nous avons vraiment été le voir."
Debout dans la file d’attente à côté de moi il y avait mon ancien voisin avec qui j’ai grandi. Nous savions tous que le Coronet allait fermer.
ERIC GOEBEL: Une nuit, je sais que cela paraît idiot, mes amis et moi avions bu quelques verres.
Et nous avons décidé de passer par le site de démolition. Donc, je saute par-dessus la clôture. Je pleurais. C'était pour ainsi dire presque comme un exorcisme.
J'ai retrouvé l'escalier, il restait un petit morceau d’escalier sur le côté de Round Table qui permettait d’aller au-dessus. Je savais ou je me trouvais parce que j'avais vu l'ouverture carrée du monte-charge.
Mes amis ont dit, "Oh mon Dieu, il va se tuer."
J’ai crié, c'était vraiment un cri de colère. Et puis j'ai fait demi- tour. C'est à ce moment que j’ai réalisé.
KATE GRIS: Je me rends compte que l’expérience des files d’attente est plus importante que le film lui-même.
Pour moi, il s'agit d'un moment unique dans la société, une époque où les salles de cinéma ne sont pas des multiplexes ou tout le monde est séparé.
Nous n'avions pas de TiVo
(Note du Coyote :Magnétoscope Numérique à DD). Nous n'avions pas de DVD. Nous n'avons même pas de magnétoscopes.
Vous pouviez : Soit aller au cinéma, soit regarder la télévision en direct. C'était un événement majeur qui ne va plus jamais se reproduire.
MICHAEL HYLTON: J'ai probablement encore 25-30 amis de l’époque du Coronet avec qui je suis toujours en contact. Nous nous réunissons.
Il y a certaines circonstances qui forgent des amitiés à long terme et s’était le cas avec l'un d’eux. Nous étions jeunes et on s'amusait.
BETH MacLean: Ça me fait mal à chaque fois que je passe par là. Ce fut un grand cinéma à l'ancienne comme il n’en existe presque plus.
Je me souviens quand ils ont dit qu’ils allaient le démolir. D'un point de vue commercial, vous comprenez la disparition de l'ancienne salle de cinéma. Mais on s’était bien marré. C'était notre histoire.
Photo: Gary Fong/Chronicle 1977
Craig Barron a continué à travailler sur "The Empire Strikes Back". Il a fondé sa propre société d'effets spéciaux Matte World Digital et il a remporté un Academy Award en 2009,
Gary Meyer est co-fondateur du Théâtres Landmark et il est actuellement co-directeur du Telluride Film Festival.
Eric Goebel est un projectionniste du Théâtre Balboa à San Francisco, Ann Killion est une chroniqueuse sportive au Chronicle,
John Stanley a interrogé de nombreux acteurs de Star Wars et des cinéastes sur KTVU’s “Creature Features " et il continue à écrire des livres.
Merci à tous ceux qui ont participé et toutes mes excuses à ceux qui n'ont pas été cités, notamment Alan Hylton et Jim Cassedy, qui n’ont fourni les images et le contexte historique de l’histoire.
Je dis cela à chaque fois que j'écris un article sur un cinéma qui a été démoli:
Si vous êtes triste de la perte du Coronet, s'il vous plaît rediriger une partie de cette énergie pour visiter les derniers grands survivants de la Bay :
The Grand Lake à Oakland, Castro and Balboa à San Francisco, Sebastiani à Sonoma, Del Mar and Nickelodeon à Santa Cruz, Orinda Theatre à Orinda and Alameda Theatre à Alameda. Ils sont tous encore là.
J'ai contacté une personne proche de George Lucas, pour lui demander s'il aimerait partager ses souvenirs du Coronet en cours d’un échange de Questions/Réponses.
C-3PO aurait pu dire: «Les chances pour que le créateur de Star Wars accepte une entrevue pour votre stupide blog est d’environ 1/3720!"
Mais sait-on jamais ...
Maintenant.
L'article de Peter en VO :
Star Wars and the Coronet in 1977: An oral historyTraduction Coyote pour : www.galaxie-starwars.com